Des erreurs d’attribution
Un choix d’hôte inadapté…
Compte tenu du fait que l’attribution du mondial au Qatar se soit accompagnée d’une recrudescence des dispositifs d’accueil et d’infrastructures pouvant encadrer la compétition, une critique émerge quant au choix effectué par la FIFA. En effet, le Qatar aurait été choisi en dépit de ses incapacités d’accueil et de son manque d’installations, bien que d’autres pays comme les Etats-Unis disposaient intégralement des dispositifs favorables à de bonnes conditions d’accueil, ce qui aurait considérablement réduit les émissions polluantes. Une question résonne alors médiatiquement depuis plusieurs mois ainsi qu’au sein de la fédération : pourquoi ne pas privilégier les pays avec des infrastructures déjà existantes ?
…en corrélation avec un dysfonctionnement écologique plus large
Ces critiques relatives à l’attribution du Mondial à un pays aux compétences inadaptées émergent alors en réaction à un problème qui touche l’organisation des coupes du monde, dépassant donc l’échelle du Qatar. Auparavant, l’édition du mondial en Russie de 2018 avait provoqué une émission de 2,1 million de tonnes de CO2, soit la moitié des émissions annuelles de la France. Le fait d’attribuer la responsabilité de l’accueil d’une compétition de cette envergure à un pays comme le Qatar relèverait alors d’une grave erreur, entretenant une multiplication de dispositifs polluants comme la construction de stades climatisés à ciel ouvert, ainsi que les vols d’avion faisant office d’intermédiaire entre les régions voisines du Qatar et les aéroports du pays, du fait d’un manque d’infrastructures hôtelières.
En somme, l’enjeu serait alors de proposer une réflexion systémique sur l’avenir de l’organisation du mondial, s’accompagnant de phases régionalisées plus longues, d’une répartition des matchs à travers le monde en fonction de la proximité géographique des équipes en lice, ainsi qu’une sélection unique d’un pays d’accueil pour les matchs finaux.
Amnesty-Sorbonne 